Comment appliquer l’autodéfense face aux statistiques?

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Iulia Grosman, formatrice et coach, présente trois astuces d’autodéfense envers les statistiques.

 

Vous êtes susceptible de rencontrer des statistiques en grande quantité à la fois dans votre travail et dans votre vie quotidienne. Il peut être décourageant de traiter toutes ces données tout en restant précis lors de leur reporting. Pour tirer le meilleur parti des statistiques et des données qu’elles fournissent, vous pouvez utiliser trois mécanismes d’autodéfense très pratiques.

 

 

Il est par exemple important de rester vigilant face à un phénomène connu sous le nom de l’échantillon pollué. Une statistique pourrait par exemple prétendre que 85 % des membres d’un certain comité sont tous d’accord pour dire qu’une certaine politique est une idée terrible. Ce nombre peut sembler impressionnant au premier abord. Sans creuser davantage, nous ne savons encore rien de la taille de l’échantillonainsi que du type de personnes faisant partie du groupe interrogé. Plus encore : qui ne fait pas partie du comité et quel est ledegré d’accord au sein des participants, peuvent être des données cruciales pour déterminer si une statistique est aussi significative qu’elle pourrait paraître à première vue. Une bonne règle générale lorsque vous vous défendez contre les statistiques est que vous voudrez recueillir autant de données que possible sur vos données.

 

Les statistiques semblent également souvent conçues pour déclencher une sorte de réponse émotionnelle. Il est préférable de rester vigilant sur ce genre de statistiques émotionnelles. En y regardant de plus près, les statistiques sont rarement aussi amusantes que ces déclencheurs semblent le suggérer. Si les chiffres semblent trop beaux pour être vrais, il y a toujours la nette possibilité qu’ils soient en effet… trop beaux pour être vrais. Quoi qu’il en soit, il est bien recommandé d’approfondir la question.

 

Enfin, il y a le piège des corrélations dites arrogantes. Gardez toujours à l’esprit que la corrélation et la causalité sont deux créatures fondamentalement différentes. Bien que les données suggérant un lien entre la consommation nationale de chocolat et le nombre de lauréats du prix Nobel puissent être divertissantes et intéressantes, une bonne dose de scepticisme là encore semble toujours justifiée. En général, il est souvent préférable de rechercher plutôt le manque d’association plutôt que la causalité, car celui-ci est beaucoup plus difficile à trouver/prouver dans la nature.

 

Armé de ces outils, vous devriez être en mesure de naviguer dans le paysage perfide des statistiques et à pratiquer ces mécanismes d’auto-défense contre elles ! Comme dernier conseil, à garder en tête : il vaut la peine de réaliser qu’il est préférable de savoir tout ce qu’il y a à savoir sur un nombre, plutôt que d’avoir une connaissance, inégale et aléatoire, de plusieurs dizaines d’entre eux.

 

 

Méfiez-vous :

Du sondage pollué, des statistiques émotionnelles et des corrélations arrogantes

 

 

Qui est Iulia ?

Iulia Grosman est notre spécialiste clé de la R&D et chercheuse chez AIM & Associés. Chercheuse et formatrice, elle offre une formation sur « Libérer votre mémoire » et l’éducation somatique à travers les piliers du bien-être physique et Télétravail ! Vous avez toujours un corps !. En tant que formatrice, elle travaille sur tout le contenu préverbal, les mouvements dans notre corps. En tant que spécialiste de la parole, elle travaille sur tous les contenus verbaux et musicaux. Sa passion est de réunir les deux.