Une fois le document rédigé et mis en page, accordez-vous le temps d’une pause.
Ensuite, celui d’une double relecture au moins.
Pourquoi ?
D’abord, parce qu’un peu de recul aiguise toujours l’esprit critique. Il n’est jamais bon d’être « le nez sur le guidon », on ne voit plus la route. Imaginez : vous avez travaillé des heures sur un texte, vous venez de le terminer. Tout y paraît clair, évident, parfait. Le lendemain, il serait tout à fait naturel que certaines formulations semblent moins indiscutables ou brillantes par exemple. L’idéal serait qu’une tierce personne relise votre texte du point de vue de la substance notamment...
Ensuite, parce que notre capacité de concentration est limitée. Nous sommes d’autant plus attentifs et efficaces que nous nous concentrons sur un nombre défini de points. Il est donc conseillé d’effectuer plusieurs relectures avec chacune ses objectifs bien définis ...
Votre première relecture visera à vérifier :
que vous n’avez rien oublié du point de vue de l'information et de l'argumentation ;
que la structure et l’organisation de votre texte sont parfaitement logiques. Pour ce faire, prenez votre table des matières et vérifiez son contenu en parallèle avec votre texte ;
la cohérence de l’ensemble et l’équilibre texte/illustrations/graphiques, etc.
Dans le cas d’un document plus important, cette relecture de fond devra sans doute s’effectuer patiemment et en plusieurs fois (trois par sous-points). Vous pouvez toujours vous appuyer sur ce mémento pour vous assurer d’être complet ou sur cette liste du rédacteur basée sur le modèle des 5 S :
Stratégie de rédaction :
Structure du texte :
Style d’écriture :
Substance, contenu :
Aspect, mise en page
Pour prendre clairement conscience des différents niveaux de relecture et découvrir une méthode classifiant les relectures par type de faute, rendez-vous d’abord sur le lien.
Ensuite passez sur ce site et faites autant d’exercices que vous le désirez. Vous avez chaque fois les corrigés et les explications des éventuelles fautes non repérées.
Votre seconde relecture se concentrera plus précisément sur la forme :
les codes requis sont-ils respectés ? (charte graphique, typologie de document, typographie, etc.). Au besoin, vérifiez-les. Les Institutions ont publié divers documents relatifs à ces règles ;
la correction orthographique lexicale et grammaticale. Pour la première, il y a bien sûr les correcteurs automatiques mais ils ne sont jamais fiables à 100%. Si vous avez des doutes, il y a de nombreux liens professionnels en ligne qui peuvent vous aider si vous n’avez pas de dictionnaire sous la main (voir ci-dessous) ;
l’accentuation et les signes graphiques qui en français sont particulièrement importants, les césures de mots...
la ponctuation ;
les répétitions de termes à peu d’intervalle, la recherche de synonymes, etc.
L’idéal bien sûr est de disposer de suffisamment de temps pour se faire relire par deux personnes. La première plutôt familière avec le sujet et qui pourra éventuellement vous conseiller quant à certaines formulations, la seconde, au contraire, qui le découvre et donc réagira à la moindre incompréhension, toutes deux étant supposées bien connaître le français également...
Astuce de pro !
Quand vous relisez un document, évitez de commencer systématiquement la relecture par le
début ! Au début, on a toujours l’esprit plus frais et critique qu’à la fin. Songez donc à relire, au
moins une fois, à rebours.
Pour une petite leçon/démonstration de l’importance de la typographie en tant qu’aide à la lisibilité du texte, rendez-vous pour un exercice de correction typographique (pages 3 à 5)
Comme pour l’exercice proposé dans le chapitre précédent, prenez un de vos anciens documents et parcourez-le attentivement cette fois pour relever les erreurs de fond ou de forme. A coup sûr, vous allez être étonné du nombre d’erreurs que vous allez relever et de remarques que vous allez faire en marge...
Pour un excellent dictionnaire des synonymes en ligne.
Un site qui vous fournira les bases de la grammaire française.
Livre : J. Hanse, Nouveau dictionnaire des difficultés du français moderne, De Boeck et Duculot, nb. rééd.
Livre : M. Grevisse et A. Goosse, Le bon usage, De Boeck et Duculot, Paris, nb. rééd.